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Revue de presse 2005 - 2016

7 Mai 2016  - Tous Ensemble, plus jamais sans Nous!

 

ACTUELLES.MA > lien vers l'article

Khira Arab

Solidarité

C’est toujours un plaisir de se retrouver au Centre Socioprofessionnel HADAF à Rabat et de rencontrer ses jeunes pensionnaires, d’admirer le travail merveilleux réalisé par les jeunes personnes en situation de handicap mental mais aussi une occasion de faire des achats citoyens et solidaires.

C’est l’Association des Parents et Amis des Personnes Handicapées Mentales HADAF qui organise cette exposition-vente des produits réalisés par les jeunes personnes en situation de handicap mental. Cette exposition mettra en lumière le savoir-faire des jeunes du Centre. L’ensemble du travail réalisé au cœur des ateliers du Centre sera à l’honneur, avec une grande diversité de produits émanant des différents ateliers : couture, fabrication de bijoux, menuiserie, cuisine, jardinage, travaux manuels, peinture sur verre et sur tissu.

« L’exposition-vente regroupera des objets qui allient fonctionnalité et esthétique, sans omettre le respect de l’environnement puisque plusieurs des articles proposés sont fabriqués à partir de matériaux recyclés », indique Amina Mseffer, Présidente de l’association HADAF.

Cette journée sera également l’occasion de rencontrer les jeunes apprentis travailleurs du Centre HADAF et d’acheter solidaire les objets créatifs et pratiques. Une occasion aussi de connaitre l’équipe de professionnels et de bénévoles qui appuie ces jeunes au quotidien afin de leur apporter un soutien psychologique, scolaire, artistique et sportif. « Au-delà de la commercialisation des objets et produits exposés au profit de l’Association HADAF, cet événement atteste des compétences manuelles des jeunes en situation de handicap mental. En effet, pour ces derniers, l’exposition et la vente d’objets sont une réelle source d’encouragement et de reconnaissance de leurs capacités professionnelles » continue la présidente.
 

Tous ensemble, plus jamais sans nous!
 

Tel est le slogan de l’association Hdaf. Créée en 1997 et reconnue d’utilité publique en 2002, l’Association des Parents et Amis des Personnes Handicapées Mentales HADAF, s’est donnée pour principale mission de promouvoir l’inclusion sociale et professionnelle des personnes en situation de handicap mental à travers l’éducation, l’apprentissage, la socialisation, la formation et l’insertion professionnelle. Parmi les principales réalisations de l’association: le Centre Socioprofessionnel HADAF, qui a fêté, fin 2015, son 10ème anniversaire.

Actuellement, 83 jeunes en situation de handicap mental moyen à léger dont 20 jeunes filles et 63 jeunes garçons, âgés de 17 ans et plus, bénéficient de prestations en matière de formation professionnelle et de soutien à même de les mener vers une véritable inclusion.

8 janvier 2016  - Le calvaire des femmes en situation de handicap mental

 

LA VIE ECO > lien vers l'article

HICHAM HOUDAIFA

Société

Cette population subit tous types de violences psychologiques, physiques, économiques et sexuelles. Les agressions surviennent en majorité dans l’entourage direct de ces femmes.

Juillet 2015. Une photo d’une femme atteinte d’un handicap mental enceinte de plusieurs mois fait le tour des médias sociaux. L’affaire prend une ampleur nationale quand l’opinion publique prend connaissance des détails de l’histoire. Fouzia, 31 ans, qui souffre d’un double handicap, mental et physique, a été victime de viol. Habitant dans une demeure insalubre à Moulay Abdellah près de la ville d’El Jadida, Fouzia n’a comme seul appui dans la vie que sa mère, qui passe ses journées à faire le ménage pour payer la nourriture et les couches de son enfant. La mère ne va découvrir la grossesse de Fouzia que tardivement. «Je ne pouvais pas savoir. C’est quand je l’ai emmenée chez le médecin que j’ai appris qu’elle était enceinte de six mois. Quelqu’un a dû en profiter durant mon absence», déclarera-t-elle au micro de la deuxième chaîne. Fouzia va accoucher d’un bébé. Après les inévitables tests de paternité, on saura que c’est le neveu qui avait commis le viol. Un appel aux dons a permis de réunir une somme d’argent, suffisante pour offrir un toit à Fouzia et à sa mère. Un happy-end qui est loin de refléter la réalité des autres femmes marocaines en situation de handicap mental.


Un tabou de plus...


«Les violences à l’égard de ces femmes émanent le plus souvent de l’entourage le plus proche et le plus scandaleux c’est qu’on ne les prend pas au sérieux, on ne les écoute pas. Les femmes handicapées sont des oubliées et aucun dispositif pour leur venir en aide n’a été mis en place.

Jusqu’à présent, l’impact des effets combinés du genre et du handicap n’a pas été traité et la violence à l’égard des femmes handicapées demeure encore largement ignorée. D’où la nécessité de travailler sur cette question», lance d’emblée Mme Amina Msefer, présidente de l’Association des parents et amis des personnes handicapées mentales (HADAF). Une association qui s’est donné pour principale mission de promouvoir l’inclusion sociale et professionnelle des personnes en situation de handicap mental à travers l’éducation, l’apprentissage, la socialisation, la formation et l’insertion professionnelle. La question des violences exercées sur des personnes en situation de handicap mental reste encore de l’ordre du tabou. Et c’est encore plus le cas pour les femmes. Ces dernières sont victimes d’abus sexuels, de violence et psychologique qui peuvent émaner des plus proches. De plus, on ne dispose d’aucune statistique qui permet de quantifier ce phénomène. «Ces femmes n’ont pas de voix. Elles ne peuvent pas se défendre. Dans le cadre de notre centre d’écoute Nejma à Rabat, on ne reçoit pas ce genre de profil. Alors que par l’intermédiaire d’autres personnes ainsi que par le biais de la presse, on sait que cette catégorie de femmes subit tous types de violences. Elles

sont maltraitées, violées», explique Saïda El Idrissi, vice-présidente de l’Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM).

Une violence étayée par les témoignages du rare personnel spécialisé dans le handicap mental. C’est le cas de Khadija Baladi, psychologue dans plusieurs centres pour personnes atteintes de handicap mental dont Hadaf. «Vu mon travail dans les centres, je parle beaucoup aux jeunes femmes. Elles subissent tout d’abord une violence systématique qui est psychologique. Elle est exercée de façon inconsciente par les parents. Mais, en général, on fait face à un déni des parents quand on les confronte avec cette expression qui émane de leurs propres enfants», lance d’emblée Mme Baladi. Et d’ajouter : «Les femmes en situation de handicap mental sont stigmatisées. En général, elles ne peuvent pas parler de mariage, de relations sexuelles, sont cachées quand il y a des invités où sont traitées comme des bonnes par leurs propres familles. Elles sont souvent victimes d’attouchements, voire pire : elles sont considérées comme outil d’entraînement sexuel par des personnes de leur propre entourage».


Asexués ? Pas du tout...


Cette peur de voir sa fille, victime d’un abus sexuel, est dans l’esprit de tous les parents dont l’enfant est en situation de handicap mental. Mais, peu l’expriment ouvertement, de peur d’être montrés du doigt. Chez l’association Hadaf, nous avons rencontré la mère d’une jeune femme, handicapée mentale. Elle nous raconte son histoire: «Dans la rue, ma fille pourtant âgée de 29 ans, est toujours en danger. Je ne peux jamais la laisser toute seule. En l’absence d’un personnel spécialisé, on me refuse parfois de lui administrer des soins du fait de son refus systématique de se faire toucher. C’est tellement dur pour moi». Une autre mère nous a avoué donner la pilule contraceptive à sa fille, «au cas où elle se fait abuser et prévenir ainsi toute possibilité de grossesse... On pense que cette catégorie de la population est asexuée alors que c’est loin d’être le cas». Dans un pays où l’éducation sexuelle est encore un sujet gênant pour les personnes dites «normales», c’est encore pire pour les personnes en situation de handicap mental. «Il y a deux ans, nous avons organisé une table-ronde sur le sujet de la sexualité chez les personnes en situation de handicap mental, les parents n’étaient pas du tout d’accord avec la thématique, ne voulaient pas prendre part au débat. Parfois, dans les centres, on détecte des cas de filles victimes d’agression sexuelle, mais les parents, même s’ils connaissent l’auteur de l’acte, refusent de l’ester en justice alors que l’on se propose en général d’être partie civile», souligne Mme Baladi.

Présidente du Collectif Autisme Maroc, Mme Soumia Amrani pointe du doigt le problème des droits juridiques des personnes en situation de handicap mental. «Ce sont des personnes qui n’arrivent pas à s’exprimer de manière classique, à dire ce qu’elles ont subi. Il y a donc un problème de preuves dans son acceptation classique, mais également de procédure. Comme le handicap mental ne se voit pas toujours dans le visage, le juge refuse parfois de recourir à l’expertise médicale. Il y a donc urgence de former le personnel des tribunaux, juges et avocats, à ce genre d’affaires impliquant des personnes atteintes de handicap mental. Il faut également mettre en place des mécanismes d’accompagnement des victimes et de leurs familles du début de l’enquête jusqu’à prononciation du verdict», explique Mme Amrani. L’assistance humaine est aujourd’hui inexistante, à l’intérieur des tribunaux et des postes de police, afin d’accompagner

ces personnes à besoins spécifiques. «Il faut installer un recours systématique à l’expertise médicale chaque fois que l’avocat ou la famille de la personne en situation de handicap mental, le demandent», insiste Mme Amrani Cette situation, déjà dramatique, s’applique aux villes. Dans le monde rural, où la précarité tord le dos des personnes dites «normales», on peut imaginer la situation de ces femmes en situation de handicap mental... A commencer par un défaut systématique de soins, de prise en charge et d’accompagnement éducatif qui rend le handicap mental encore plus dur à gérer. «La marge dans le milieu rural est encore plus dure. On voit de ce que l’on nous rapporte que ces personnes sont maltraitées, parfois enfermées dans des étables et souvent, pour le cas des femmes, surexploitées dans diverses tâches», conclut Mme Amrani.

28 décembre 2015  - Les femmes handicapées n’échappent pas à la violence

 

LNT > lien vers l'article

Société

«Violence à l’égard des Femmes en situation de Handicap Mental» était le thème de la table ronde organisée par l’Association des Parents et Amis des Personnes Handicapées Mentales (HADAF) à Rabat, le 21 décembre.

Animée par ses valeurs de solidarité, citoyenneté, dignité et respect de l’intégrité physique et morale de la personne en situation de handicap mental, HADAF intervient, par cette action, pour briser le silence et lever le voile sur les phénomènes   de violences à l’égard des femmes, en particulier celles en situation de handicap.

Celles-ci sont trois fois plus sujettes à la violence, vue leur situation de vulnérabilité. De nombreux cas de pratiques malveillantes et d’actes de violence touchant à l’intégrité de la personne en      situation de handicap mental,            allant des châtiments corporels et autres abus subis (abus   physiques, émotionnels, sexuels, économiques) aux propos humiliants et dévalorisants (insultes à l’encontre de personnes en situation de handicap mental) ont été relevés par l’association HADAF.

«Ces violences émanent le plus souvent de leur entourage le plus proche et le plus scandaleux, c’est qu’on ne les prend pas au sérieux, on     ne les écoute pas. Les femmes handicapées sont des oubliées, et aucun dispositif pour leur venir en aide n’a été mis en place. Jusqu’à présent, l’impact des effets combinés du genre et du handicap n’a pas été traité, et la violence à l’égard des femmes handicapées demeure encore largement ignorée. D’où la nécessité de travailler sur cette question», explique Amina Msefer, présidente de l’Association HADAF.

Cette rencontre a été l’occasion de traiter des différents aspects de la violence à l’égard de ces personnes. L’objectif étant de d’amener la société à une réflexion autour de cette problématique, et sur l’impact et les répercutions négatives de la violence sur la femme en situation de handicap mental.

Les intervenants, chacun dans leur domaine, ont abordé les aspects psychologiques, sociologiques et juridiques de toute forme d’abus (physique, émotionnel, sexuel…) afin de susciter un débat fructueux.

Des jeunes filles du centre socioprofessionnel Hadaf se sont également exprimées pour témoigner des violences qu’elles auraient subies.

22 décembre 2015  - Violence à l’égard des femmes en situation de handicap mental : tout reste à faire.

 

DIMABLADNA > lien vers l'article

Par Mouna Lahrach

Reportages

HADAF, association des parents et amis des personnes handicapées mentales a organisé ce lundi 21 décembre dans son centre d’accueil socioprofessionnel à Rabat, une table ronde autour du thème « Violences à l’égard des femmes en situation de handicap mental», en partenariat avec la Fondation Banque Populaire.
 

Psychiatres, représentants du ministère de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social, acteurs associatifs et familles de personnes en situation de handicap mental se sont réunis pour lever le voile sur le sujet tabou qu’est la violence à l’égard de cette frange de la population vulnérable que l’on considère comme « des citoyens de seconde zone ».

Les intervenants présents à cette table ronde ont apporté un éclairage, chacun dans son domaine, sur les aspects psychologiques, sociologiques et juridiques de toutes les formes d’abus physique, émotionnel et sexuel suscitant ainsi un débat fructueux sur la réalité vécue par les personnes en situation de handicap mental au Maroc. Les chiffres, malgré qu’ils ne soient pas officiels, indiquent que plus de 80% des femmes handicapées mentales sont victimes de violence au Maroc
 

« Les femmes en situation de handicap mental sont trois fois plus touchées par la violence que les autres. Ces femmes et ces filles sont victimes de formes de violences toutes particulières, qui se produisent dans leurs foyers : abus sexuels, violences physiques, psychologiques et économiques. Le plus dur, c’est que ces femmes ne sont pas écoutées. On les pense asexuées, alors on en abuse et on ré-abuse et souvent par les personnes qui leur sont les plus proches », explique la présidente de l’Association Hadaf, Amina Msefer.
 

Les familles des jeunes pris en charge par le centre Hadaf étaient présentes pour apporter leurs témoignages sur les violences quotidiennes subies. Des violences qui se révèlent émaner le plus souvent de l’entourage le plus proche. Mais ce qui est d’autant plus scandaleux, c’est que ces violences ne sont souvent pas prises au sérieux. Les femmes handicapées ne sont pas écoutées, elles sont oubliées parce qu’elles sont considérées comme « folles ». Cette rencontre avait pour principal objectif de sensibiliser le public à cette réalité et être le plaidoyer de ces personnes que les autorités publiques négligent encore. C’est aussi une occasion pour proposer des solutions durables et réfléchir à un plan d’action incluant l’ensemble des ministères (Santé, Education, Famille, Emploi, etc) ainsi que les acteurs associatifs pour contribuer à faire changer les choses.

Les intervenants étaient unanimes pour lister parmi les priorités dans le dispositif à mettre en place, la protection des personnes en situation de handicap, leur garantir les mêmes droits que tout autre citoyen. « La violence faite aux femmes handicapées mentales est très spécifique. Une personne handicapée physique non voyante peut dire

que « c’est mon voisin qui m’a violé ». Une jeune trisomique ou une jeune autiste, ne pourra pas dire « qui m’a fait » et « qu’est ce qu’il m’a fait » et cela peut durer des années de violence. La spécificité réside dans le fait que les handicapés mentaux ne peuvent pas exprimer les choses comme les autres, elles n’ont pas les mêmes codes de communication et sont souvent considérées comme débiles », explique le psychiatre Abdellah Ouardini.

Les familles de victimes préfèrent rester dans le silence et souvent, ne déclarent pas les actes de violences subis par leur membre de la famille, par peur des représailles ou par sentiment de honte vis-à-vis de la société. Mais cette situation ne fait qu’accentuer la solitude et la souffrance de ces victimes que même la famille contribue à mettre à l’écart.

Ainsi, plusieurs problématiques ont été soulevées pour rendre compte de cette question. Les femmes handicapées mentales, de par leur déficience intellectuelle, sont la proie facile des prédateurs sexuels, sujettes aux abus de tous genres et à l’exploitation dans les foyers. Elles ne parlent pas et personne ne les prend au sérieux. Ces femmes n’ont accès à aucun service d’assistance, ou de justice et ne disposent d’aucun dispositif médico-social adéquat pouvant leur venir en aide. C’est pourquoi les intervenants ont appelé le gouvernement, les ministères à prendre conscience du vide juridique, médical, social, économique concernant cette frange de la population et qui subsiste encore de nos jours au Maroc.

18 décembre 2015  - Violence à l’égard des femmes en situation de handicap mental : tout reste à faire.

 

LIBE.MA > lien vers l'article

Par Alain Bouithy

Société

Dans le cadre de ses actions d’information et de sensibilisation, l’Association des parents et amis des personnes handicapées mentales (Hadaf) organisera une table ronde sur la «Violence à l’égard des femmes en situation de handicap mental», lundi 21 décembre courant à 13h30, au centre socioprofessionnel Hadaf à Rabat. 
Par cette action, Hadaf entend briser le silence et lever le voile sur les phénomènes de violences à l’égard des femmes, en particulier celles en situation de handicap. 
Cette rencontre sera ainsi l’occasion de « traiter les différents aspects de la violence à l’égard de ces personnes et amènera la société à une réflexion autour de cette problématique et sur l’impact et les répercussions négatives de la violence sur la femme en situation de handicap mental », souligne l’association dans un communiqué. 
Bien qu’on n’en parle pas ou peu, la violence à l’égard des femmes handicapées est des plus préoccupantes pour celles-ci. Elles seraient trois fois plus sujettes à la violence vu leur situation de vulnérabilité, selon l’association qui s’est donnée pour principale mission de promouvoir l’inclusion sociale et professionnelle des personnes en situation de handicap mental à travers l’éducation, l’apprentissage, la socialisation, la formation et l’insertion professionnelle. 
A ce propos, l’association relève que « de nombreux cas de pratiques malveillantes et d’actes de violence touchant à l’intégrité de la personne en situation de handicap mental, allant des châtiments corporels et autres abus subis (abus physiques, émotionnels, sexuels, économiques) aux propos humiliants et dévalorisants (insultes à l’encontre de personnes en situation de handicap mental) ». 
Le pire, explique sa présidente, Amina  Msefer, c’est que « ces violences émanent le plus souvent de leur entourage le plus proche et le plus scandaleux, c’est qu’on ne les prend pas au sérieux, on ne les écoute pas. Les femmes handicapées sont des oubliées et aucun dispositif pour leur venir en aide n’a été mis en place. Jusqu’à présent, l’impact des effets combinés du genre et du handicap n’a pas été traité et la violence à l’égard des femmes handicapées demeure encore largement ignorée. D’où la nécessité de travailler sur cette question. » 
Il est à souligner que plusieurs acteurs du monde associatif, des professionnels du handicap, des organismes internationaux et des instances publiques interviendront lors de cette rencontre. « Ils apporteront des éclairages chacun dans son domaine et viendront nourrir notre pratique et notre réflexion en abordant les aspects psychologiques, sociologiques et juridiques de toute forme d’abus (physique, émotionnel, sexuel) afin de susciter un débat fructueux », assure l’association. Et de préciser : quelques jeunes filles du Centre socioprofessionnel Hadaf seront également présentes pour parler et apporter leurs témoignages sur les violences qu’elles auraient subies. 
Organisée à l’occasion de la Journée mondiale des personnes en situation de handicap (3 décembre), cette rencontre s’inscrit aussi dans le cadre de la célébration du 10ème anniversaire du Centre socioprofessionnel Hadaf, de la Journée internationale de la violence à l’égard des femmes (25 novembre) et de la Journée internationale des droits de l’Homme (10 décembre), rappelle l’association.

15 mai 2014 - «D'une voix à l'autre»

 

LE MATIN > lien vers l'article

Récital de chant à Rabat

Dernière heure

 

«D'une voix à l'autre» est l'intitulé d'un récital de chant classique occidental et oriental qui sera donné, le 16 mai à la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM) de Rabat.
 

Initié par l'Association des parents et amis des personnes handicapées mentales «Hadaf», ce récital est une occasion pour le public d'être transporté par une interprétation musicale offerte par la cantatrice marocaine reconnue au niveau international, Ilham Loulidi, et qui sera accompagnée par la pianiste chilienne Jessica Godoy et le luthiste marocain Nacer Houari, indique dans un communiqué l'association.

Il s'agit également d'un moment d'enchantement pour tous et une opportunité de montrer que l'handicap et la culture vont de pair et que l'accès à la culture est un droit fondamental pour tous», ajoute le communiqué.

Ainsi, en ouverture du récital, l'association présentera, pour la première fois, sa jeune Chorale, initiée par Loubna Mseffer, une jeune fille en situation de handicap mental, non voyante, bénéficiaire des prestations offertes par le Centre socioprofessionnel Hadaf, et qui a fait du piano depuis plusieurs d'années, tout en formulant le souhait d'animer un atelier de chant en vue de partager son amour de la musique avec ses camarades, d'où sa proposition de former cette chorale.
 

«L'Atelier de chant a démarré en novembre 2013 sous sa direction, accompagnée d'un professeur de musique. 16 jeunes en situation de handicap mental du centre Hadaf y participent», a rappelé la même source, précisant que le 16 mai, «à l'occasion du récital, dix d'entre eux présenteront pour la première fois leur projet au public».

Créée en 1997 par un groupe de parents soutenus par des amis, l'Association Hadaf a pour objectif de contribuer à l'insertion socioprofessionnelle des personnes en situation de handicap mental.

15 mai 2014 - La musique au service des personnes en situation de handicap mental

 

LIBERATION > lien vers l'article

Un récital de chant classique occidental et oriental

Culture

 

Dans le cadre de ses activités de communication et de sensibilisation, l’Association des parents et amis des personnes handicapées mentales « Hadaf » organise un récital de chant classique occidental et oriental, intitulé « D’une voix l’autre », le vendredi 16 mai 2014, à la Bibliothèque Nationale. Cet événement qui offre un voyage dans le temps sera animé par la cantatrice marocaine, reconnue au niveau international, Ilham Loulidi, accompagnée par Jessica Gadoy au piano et Nacer Houari au luth.

Par la même occasion, et en ouverture du récital, l’Association Hadaf présentera, pour la première fois, la jeune chorale de Hadaf, initiée par Loubna Mseffer, une jeune fille non voyante et en situation de handicap mental, bénéficiaire des prestations offertes par le Centre socioprofessionnel Hadaf. Loubna Mseffer fait du piano depuis plusieurs années et a formulé le souhait d’animer un atelier de chant, afin de partager son amour de la musique avec ses camarades, d’où sa proposition de constituer la chorale de Hadaf.
L’atelier de chant avait démarré en novembre 2013, sous sa direction, avec l’accompagnement d’un professeur de musique. Seize jeunes en situation de handicap mental du centre Hadaf y ont participé. Aujourd’hui, dix d’entre eux présenteront pour la première fois leur projet au public. Ce récital sera ainsi un moment d’enchantement pour tous et constituera, par ailleurs, l’occasion de démontrer que l’accès à la culture reste un droit fondamental pour tous.

Pour l’artiste Ilham Loulidi, elle a démarré son parcours artistique à l’âge de 13 ans,
en participant à la compétition « Adwae Al Madina ». Après des études de musique et de chant au Conservatoire national de Rabat, elle rejoint la Faculté de musique de Tour-France et ensuite le Conservatoire national de Rennes, où elle obtient son diplôme d’étude de chant.

Aujourd’hui, professeur de musique, enseignante des techniques vocales et de
chant, membre de jury dans de nombreux examens de chant en France et au Maroc ( Star Académie, Génération Mawazine, ...),

Ilham Loulidi est une artiste reconnue au niveau international.

Il est à rappeler que l’Association des parents et amis des personnes handicapées mentales « Hadaf », a été créée en 1997 par un groupe de parents, afin de remédier au manque de structure d’accueil et de formation des personnes en situation de handicap mental (PSH). Les valeurs qui animent l’association sont la solidarité avec les familles des PSH, la dignité des personnes accompagnées, et le respect de leur intégrité, leur spécificité et leur différence. Ainsi, Hadaf communique et sensibilise l’opinion publique, particulièrement ses partenaires, sur les capacités de travail des PSH et sur la qualité de leurs œuvres artistiques.
Les journées portes ouvertes, les expositions et les différentes manifestations organisées par « Hadaf » sont autant d’opportunités pour faire valoir leurs capacités et leurs performances.


Vendredi 16 Mai 2014
Mehdi Ouassat Libération Maroc 2008

Adresse: 33, Rue Amir Abdelkader. Casablanca 

30 mars 2014 - Les créations du coeur

 

LESECOS.MA > lien vers l'article

Les cahiers des écos

Week end

À l'occasion de la Journée nationale des personnes handicapées, célébrée le 30 mars de chaque année, l'association des parents et amis des personnes handicapées mentales «Hadaf» organise une exposition-vente des produits réalisés par les jeunes personnes en situation d'handicap mental.
 

Un geste créatif pour aider ceux qui n'ont pas eu la même chance que nous. C'est ce que propose l'association Hadaf en organisant une exposition-vente en faveur des jeunes en situation d'handicap. Cette exposition-vente se tiendra samedi 29 mars de 10h à 18h au Centre socioprofessionnel Hadaf à Rabat et sera l'occasion pour tous de constater les capacités aussi bien professionnelles qu'artistiques des jeunes personnes en situation de handicap mental, mais aussi de faire des achats solidaires. Elle proposera ainsi des objets qui allient fonctionnalité et esthétique, sans omettre le respect de l'environnement puisque plusieurs des articles proposés sont fabriqués à partir de matériaux recyclés. Créée en octobre 1997 et reconnue d'utilité publique en 2002, l'association des parents et amis des personnes handicapées mentales Hadaf a pour principal objectif l'insertion sociale et professionnel des jeunes personnes en situation de handicap mental dans le milieu ordinaire. L'association a réalisé une importante structure, le Centre socioprofessionnel Hadaf, fruit d'une solidarité nationale tant au niveau de la conception que de la réalisation, avec une capacité d'accueil de 100 personnes. Le Centre Hadaf a eu son accréditation conformément à la loi 14.05 comme établissement de protection sociale en 2009. Il est constitué d'une part d'ateliers professionnels (couture, bijoux, menuiserie, cuisine, jardinage, travaux manuels, peinture sur verre et sur tissu) mais aussi d'ateliers de soutien (psychologique, scolaire adapté, sportifs et d'initiation à l'outil informatique); de plus, les bénéficiaires sont encadrés par une équipe pluridisciplinaire. Hadaf mène des actions de formation à destination du personnel d'encadrement, de sensibilisation et d'information pour les jeunes et des familles. Le centre organise également des activités culturelles et scientifiques, des manifestations artistiques et de collecte de fonds. Hadaf ne peut atteindre ses objectifs qu'avec la participation de l'ensemble des partenaires: les jeunes eux-mêmes, leurs familles, les professionnels, les employeurs, les institutionnels et l'ensemble de la société. Pensant à la pérennité du projet, l'association Hadaf a mis en place des activités génératrices de revenus, comme la salle de conférence d'une capacité de 100 personnes et la maison d'accueil Dar Diaf d'une capacité de 17 lits qui peuvent être louées par diverses institutions. 

2014 - Interview par le journale LE MATIN

 

LE MATIN > correspondance

Correspondance avec Priscilla Maingre

Expo-vente

 

1-Un petit mot sur l’association...

Initiée par des parents et des amis, hadaf a été créée en 1997, reconnue d’utilité publique en 2002, a pour principaux objectifs l’insertion sociale et professionnelle des psh, l’accompagnement des jeunes et de leurs familles, la sensibilisation du sensibilisation de l’opinion publique en général et des décideurs en particulier et lutte contre toute forme de stéréotipe et de discrimination

 

2-Quels types d’objets seront proposés au public ?

  • Des bijoux ethniques et fantaisistes

  • Du linge de maison

  • Des objets en bois (plateaux, étagères,

  • Plantes, légumes

  • Une grande variété de gâteaux sucrés et salés

  • Des cartes de vœux, des sachets de différentes dimensions en papier recyclé, des blocs notes

  • Des objets en verre avec des peintures décoratives (carafes, plateaux, verres…

3-Combien de personnes handicapées ont participés à la réalisation de ces objets ? 

La capacité d’accueil du centre est de 100 personnes en situation de handicap mental, actuellement il yen a 75

 

4-Quelle est la tranche d'âge de ces participants ?

17 ans et plus

 

5-Comment s’est déroulée la confection ?

Pour la plus part des objets c’est un travail collectifs

 

6-A qui iront les bénéfices de cette vente ? 

Les expos constituent des AGR (fonctionnement) cependant à la fin de l’année on donne des enveloppes à tous les jeunes car tous ont paticipé à ces produits, chacun selon ses possibilités et aptitudes mentales et physiques

 

7-Quel est le but de cette initiative ?

Faire reconnaitre le savoir faire des psh. Cette journée sera l’occasion d’accueillir et rencontrer des partenaires qui participent à la réalisation de projets

Les partenaires sont des acteurs indispensables pour favoriser une plus grande inclusion des psh

19 avril 2014 - Mme Amina Msafer, Présidente de l’association Hadaf : L’insertion professionnelle, grande problématique des personnes en situation d’handicap mental

L'OPINION > lien vers l'article

Propos recueillis par Bouteina BENNANI

Femme

 

Alors qu’elle était présidente de l’association des parents des enfants du centre Amal à Hay Ryad à Rabat, un centre mutualiste vieux d’une quarantaine d’années, Mme Msafer assistait, d’année en année, bras branlants et cœur brisé au déchirement et aux départs douloureux des enfants en situation de handicap de l’institution. La CNOPS ne prend pas en charge les jeunes qui ont atteint l’âge de 21 ans, sachant qu’un handicap, c’est pour toute une vie, ce n’est pas une maladie qu’on traite avec des médicaments. Ces enfants avaient grandi, évolué, appris des choses et progressé dans ce centre, ils avaient été rééduqués, s’étaient créés des repères et avaient pu forger des amitiés. A l’âge de 21 ans, on leur ferme la porte, les jeunes filles restaient à la maison et faisaient le ménage et les garçons, ayant pris l’habitude de sortir dans la rue, étaient susceptibles d’être abusés, utilisés et exploités.
 

Une régression de tous les acquis s’ils restent sans accompagnement adéquat, faute d’institution ou de structure étatique prenant en charge les handicapés de plus de 21 ans. D’où l’initiative des parents et amis des enfants en situation d’handicap mental, qui, après réflexion, et soucieux de l’avenir de leurs enfants qui n’ont plus de place où aller, ont pensé à l’association Hadaf, un centre de formation professionnelle et d’insertion. L’association Hadaf est arrivée à point nommé, Mme Msafer, présidente fondatrice, a quitté le centre Amal pour créer Hadaf. Elle fut responsable de la commission des familles au Spécial olympic marocain pendant 4 ans, puis Globaly family leader du Moyen Orient et d’Afrique de Nord, tout un parcours, 30 ans de combat.
 

Constitution de Hadaf

Hadaf est la première association à avoir pensé à la formation professionnelle au Maroc et elle comporte actuellement 75 jeunes en situation de handicap mental moyen léger. Sans local au tout début, les parents se réunissaient chez les uns et les autres, soutenus par amis et familles.

Le premier travail était l’organisation de séances d’écoute des parents, au niveau d’associations de plusieurs villes œuvrant dans le domaine de l’handicap mental, une façon de discuter les attentes des parents pour un avenir en ce temps estimé noir. A travers ces rencontres a été décidé l’objectif principal de Hadaf, à savoir, l’insertion sociale et professionnelle. En partant du fait que tous ces jeunes à besoin spécifique peuvent apprendre avec de l’accompagnement et le suivi. Avec le temps, beaucoup de travail et de la persévérance, l’association a pu obtenir un terrain au dirham symbolique. Puis avec l’aide d’architectes qui ont travaillé gracieusement dans ce projet, du matériel généreusement acquis de certaines entreprises, des bénévoles, un don de solidarité de Sa Majesté Mohammed VI de la campagne de solidarité, le local fut bâti avec le cœur. La première pierre a été posée sous la Présidence de Feue Lalla Amina.

A propos de l’handicap mental
L’association prend en charge l’insertion socio-professionnelle de l’handicap moyen et léger. Cela peut être la trisomie 21 qu’on appelait vulgairement mongolien ou autres...Ce sont des enfants qui ont des difficultés à marcher, à parler..., des acquisitions qui arrivent en retard et qui ont besoin d’un accompagnement. Ils apprennent mais à leur rythme. Ils peuvent prendre des décisions mais devraient être accompagnés. Selon la loi, ils deviennent à 18 ans majeurs sous tutelle. Les personnes à handicap moyen ou léger sont inoffensifs, ils peuvent avoir des amis, communiquer, exceller dans le sport, faire des activités artistiques, apprendre à lire et à écrire et devenir plus ou moins autonomes.
 

Les activités


Parmi les activités professionnelle, il y a : atelier menuiserie, atelier bijoux (perlage), atelier couture, jardinage (on y apprend à faire des boutures) peinture sur verre et peinture sur tissu, cuisine et travaux manuels. En parallèle, il y a des activités éducatives: soutien scolaire adapté, soutien psychologique, soutien sportif et activité artistique. Les jeunes ont besoin de ces activités pour s’épanouir. Toutes ces activités sont guidées par des éducatrices. Ils apprennent à prendre un bus, à lire la carte d’identité nationale, une pancarte dans la rue et tout ce qui peut les aider au quotidien : faire le marché, acheter, payer...Certains excellent dans les activités sportives, les jeunes de Hadaf ont gagné des médailles, dans le cadre du spécial olympique marocain, à Shanghai, à Abu Dhabi et aux Etats Unis.

Le travail se fait également avec les familles : l’accueil, l’orientation, la sensibilisation, la formation, le dialogue, les discussions avec des intervenants de l’extérieur sur des sujets qui intéressent et interpellent les parents, tels que : « l’handicapé devant la justice », « les textes législatifs et juridiques qui ont trait à l’handicap mental », « l’héritage », « le sida »...
 

Les critères d’insertion

L’association accueille de jeunes garçons et jeunes filles dont l’âge varie entre 17 et 21 ans, qu’ils aient été dans un institut médico-pédagogique, qu’ils soient

sortis des classes intégrées dans un établissement scolaire public, de jeunes gens en cas d’échecs scolaires répétés ou des personnes qui n’ont fréquenté aucun établissement. A leur entrée, ils sont en observation pendant un mois, ils passent dans les différents ateliers, afin d’estimer leur évolution et savoir si l’association peut leur apporter quelque chose. Et puisqu’il n’y pas d’alternatives, quelques jeunes, bien qu’ayant un âge avancé (36 ans) restent encore dans l’institution.
 

Le coût d’un handicapé dans une institution

Abstraction faite des médicaments et de la rééducation s’il y a, la prise en charge d’une personne en situation de handicap mental coûte à l’association 2500 dh. En subventionnant Hadaf, l’Agence de Développement Social, le dénier public, a exigé une priorité aux indigents (plus de 50 %). L’association exige 1600 dh par mois que seulement 6 Personnes sur 75 ont la possibilité de payer. L’handicap étant le plus souvent lié à la pauvreté. Très souvent, quand nait un enfant handicapé dans une maison et que le couple travaille, pour s’en occuper, l’un des parents reste à la maison et le budget est ainsi divisé en deux. En plus, il a besoin de médicaments, l’enfant handicapé est souvent épileptique. L’association est payée en fonction du revenu et de la situation des parents. Certains payent 1000dh, d’autres 400dh, d’autres 5dh symbolique par mois (une famille a trois enfants ayant un handicap mental. Les autres parents sont obligés de payer pour ces gens.
Les services rendus par l’association sont le suivi psychologique, les différentes activités, les éducateurs spécialisés, les éducateurs techniques qui font beaucoup de travail. En plus, Hadaf a un réseau de médecins ressources bénévoles où l’association fait suivre le jeune malade : ophtalmologue, opticien, dentiste, orthopédiste... Si moyen il y a, l’association aurait pu faire venir l’orthophoniste pour ceux qui ont des difficultés de langage, l’ergothérapeute, le psychomotricien...


Problématique de l’intégration en milieu professionnel

Hadaf constitue une passerelle vers le milieu ordinaire à chaque fois que c’est possible, une insertion qui doit se faire en partenariat avec les parents. Les enfants dont l’handicap n’est pas visible sur le visage ont plus de chance d’être insérés. Il y a toujours la stigmatisation des handicapés, ce regard, il faut changer la perception de l’handicapé. Pour la société, l’handicap mental est toujours une maladie mentale.
Certains jeunes ont été intégrés en milieu ordinaire, dans des fonctions chez un tailleur, une boulangerie, une épicerie. Rien de bien sérieux puisque la loi ne les protège pas et l’employeur a peur que les autorités parlent de l’exploitation d’un handicapé. Ils sont payés au bon vouloir de l’employeur, une somme symbolique.
Cette année, Hadaf a procédé à la formation-insertion de quatre jeunes handicapés aptes à être insérés dans le centre. Ces jeunes en ont bénéficié dans différents ateliers selon des projets, l’association leur donne un prix mensuel d’encouragement.


Les subventions

Pour le financement, il y a les bénévoles, les parents, les subventions de l’ADS, de l’entraide nationale, du ministère des habous et des affaires islamiques. Cette année, Mme Bassima Hakkaoui, ministre de la solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, octroie des bourses pour la scolarisation de ces jeunes, sur présentation d’un dossier, d’une valeur de 900dh par mois sur 11 mois, pour 32 personnes cette année. C’est insuffisant puisque les autres qui payent 200 dh sont aussi pauvres mais n’ont pas d’attestation d’indigence.
D’autres ressources viennent des manifestations de collecte de
fonds organisées chaque année (des soirées de galas, des expositions et vente de produits des jeunes, les tournois au profit de Hadaf). L’association a également crée des Activités Génératrices de Revenus au sein de Hadaf, à travers la salle de conférence et Dar Diaf louées à cet effet.
La CNOPS refuse la prise en charge dans un établissement spécialisé. La société civile fait beaucoup d’activités pour ces jeunes, elle leur offre un lieu de vie, un travail mais la mutuelle refuse la prise en charge dans un établissement spécialisé au-delà de 21 ans. Alors que la mutuelle des FAR accepte de payer pour ses jeunes handicapés et que les allocations familiales et la prise en charge médicale des enfants mutualistes est à vie.
 

Les statistiques sont à actualiser

Les statistiques qui existent sont ceux de 2004, élaborés par le Secrétariat d’Etat chargé de la Famille, de l’enfance et des personnes handicapées. On y parle de 1 530 000 handicapés tout handicap confondu. Le handicap mental représente 22,7 %. En ce temps, l’OMS parlait de 10%, maintenant elle parle de 15% d’handicapés dans le monde alors que nous on parle encore de 5%. L’Enquête nationale sur le handicap, réalisée en 2004 par le secrétariat d’Etat chargé de la Famille, de l’Enfance et des Personnes Handicapées, a révélé que : 5,12% du total de la population vit avec un handicap, soit 1 530 000 personnes (22,7% représente l’handicap mental. 55,7% de ces personnes sont âgées de 15 à 59 ans, soit 855 000 personnes ; un ménage sur quatre compte parmi ses membres une ou plusieurs personnes en situation de handicap, soit plus de 1 300 000 ménages ; le taux des personnes en situation de handicap est plus élevé en milieu rural (5,62%) qu’en milieu urbain (4,81%).

Le projet de loi 62-09 qui tarde à refaire surface

Le projet de loi62-09 sur les personnes en situation de handicap pour la protection et la reconnaissance des personnes en situation de handicap tarde à prendre racine, depuis trois mandats gouvernementaux. Alors que le Maroc a ratifié la convention des Nations Unies relative aux droits des personnes

handicapées et son protocole facultatif. Même la constitution de 2011, dans son article 34, a tranché sur la question en prônant la dignité et la prise en compte dans sa globalité de l’handicapé. Depuis une année, le ministère s’active avec la société civile sur les politiques publiques pour la promotion des droits des personnes en situation de handicap selon une approche droit. Ce sont des citoyens à part entière qui ont le droit de choisir, d’avoir des soins, d’être scolarisés...


Capitalisation des acquis

La société civile travaille depuis de longues années sur le handicap, elle est présente dans tout acte réalisé et dans toute décision prise, c’est pour cela qu’il faut reconnaitre son expertise dans le domaine. En plus, il faut capitaliser tout ce qui a été fait dans ce domaine. La société civile a travaillé avec le Haut commissariat aux handicapés, avec le secrétariat d’Etat chargé de la famille, de l’enfance et des personnes handicapées, avec les différents ministères. A chaque nouveau gouvernement, on retravaille sur les mêmes choses, on reprend tout de zéro et tous les antécédents sont effacés, alors qu’on devrait faire la continuité de ce qui a été réalisé et poursuivre les actions entamées pour évoluer.


Revendications

La carte de l’handicapé ou plutôt, comme convenu dernièrement, une attestation ou en quelque sorte une forme de reconnaissance qui donne droit au transport, à la priorité en milieu public...
La compensation du handicap, une allocation ou des moyens qui lui permettent de vivre normalement sa vie. On donne 200 dh d’allocation familiale pour l’enfant handicapé, comme les autres enfants, alors qu’il devrait y avoir une allocation de compensation. En France, ces jeunes reçoivent plus de la moitié du Smig.

Côté prévention
La prévention est un créneau important à promouvoir. Il y a beaucoup d’handicaps qui peuvent être évités, ne serait-ce qu’au moment de l’accouchement. Pendant la grossesse, si l’on faisait faire à la future maman tous les analyses nécessaires : la rubéole, la toxoplasmose..., certains handicaps, que le bébé attrape dans le ventre de la maman, pourraient être évitées. A l’accouchement aussi, il y a des erreurs qui se font. Ce sont des gestes très simples qui peuvent prévenir ces handicaps. Et quand le bébé nait, il est important de savoir annoncer le diagnostic aux parents. Ce sont des modules à insérer dans le cursus universitaire, au niveau des établissements scolaires, faire des séances de formation pour futures médecins, infirmiers, assistantes sociales...
La prévention, c’est aussi la prise en charge ou plutôt l’éducation précoce de l’handicapé, avec son père et sa mère.


A propos de Hadaf

Constituée en décembre 1997 à l’initiative de parents et amis des enfants en situation du handicap mental, soucieux de l’avenir de leurs enfants qui, une fois qu’ils atteignent 21 ans, devenus grands, toutes les portes leur sont fermées, ils n’ont plus de place où aller.

28 mars 2014 - Les jeunes en situation de handicap mental présentent leurs créations

LE MATIN > lien vers l'article

Journée nationale des personnes handicapées

Exposition-vente

Exposition-vente sera organisée le 29 mars, par l’association Hadaf, pour célébrer la Journée Nationale des personnes handicapées, l’occasion de découvrir les créations des jeunes de l’association.

L’association Hadaf (l’Association des Parents et Amis des Personnes Handicapées Mentales) célèbre le 30 mars, la journée nationale des personnes handicapées, en organisant une exposition-vente des produits réalisés par les jeunes personnes en situation de handicap mental, le 29 mars prochain, au Centre Socioprofessionnel Hadaf à Rabat.

«Cette manifestation sera l’occasion pour tous de constater de visu les capacités aussi bien professionnelles qu’artistiques des jeunes personnes en situation de handicap mental, mais aussi de faire des achats solidaires», indique l’association.
En effet, l’exposition-vente regroupera des objets qui allient fonctionnalité et esthétique, sans omettre le respect de l’environnement puisque plusieurs des articles proposés sont fabriqués à partir de matériaux recyclés.
En outre, l’association créée en octobre 1997 et reconnue d’utilité publique en 2002, qui a pour principal objectif l’insertion sociale et professionnel des jeunes personnes en situation de handicap mental dans le milieu ordinaire, mène des actions de formation à l’intention du personnel d’encadrement, de sensibilisation et d’information à l’intention des jeunes et des familles.
Hadaf a également mis en place des activités génératrices de revenus, comme la salle de conférence d’une capacité de

100 personnes et la maison d’accueil Dar Diaf d’une capacité de 17 lits qui peuvent être louées par diverses institutions.

11 mars 2013 - «Hadaf» organise une exposition vente

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Journée nationale des personnes handicapées

Société

 

A l’occasion de la Journée nationale des personnes handicapées, célébrée le 30 mars de chaque année, l’Association des parents et amis des personnes handicapées mentales, «Hadaf», organise une exposition-vente des produits réalisés par les jeunes personnes en situation d’handicap mental, apprend-on dans un communiqué. 
Cette exposition-vente se tiendra le samedi 9 mars 2013 de 10h à 18h au Centre socioprofessionnel Hadaf, Hay Nahda II à Rabat et sera l’occasion pour tous de constater de visu les capacités aussi bien professionnelles qu’artistiques des jeunes personnes en situation d’handicap mental, mais aussi de faire des achats solidaires. 
Elle regroupera ainsi des objets qui allient fonctionnalité et esthétique, sans omettre le respect de l’environnement puisque plusieurs articles proposés sont fabriqués à partir de matériaux recyclés. 
Quelques chiffres sur le handicap : 
Au niveau national 
Selon l’enquête nationale, réalisée en 2004, par le secrétariat d’Etat chargé de la famille, de l’enfance et des personnes handicapées: 
- 5,12% de la population est handicapée, soit 1.530.000 personnes ; 
- 32% des enfants handicapés sont scolarisés contre 96% d’enfants non handicapés 
- Sur les 1.530.000 personnes handicapées au Maroc, 22,7% le sont au niveau mental, soit 347.200 personnes. 
- Les enfants handicapés mentaux sont très peu scolarisés (classes d’inclusion scolaire «CLIS», 432 sur tout le territoire et établissements spécialisés, gérés par des associations au nombre de 40). 
Au niveau mondial 
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la population handicapée dans le monde représente 15% de la population totale, selon les estimations de 2011. 
Il s’agit de personnes qui nécessitent une attention particulière en matière d’accès à l’éducation, à la santé et à l’emploi. 
A rappeler que créée en octobre 1997, l’Association des parents et amis des personnes handicapées mentales Hadaf, a pour principal objectif l’insertion socioprofessionnelle des personnes en situation d’handicap mental au sein du centre Hadaf et en milieu ordinaire. Aujourd’hui 75 jeunes avec un handicap mental moyen léger, âgés de 17 à 24 ans sont insérés au sein du Centre et bénéficient des activités professionnelles à travers plusieurs ateliers : couture, bijoux, reliure, menuiserie, cuisine, jardinage, travaux manuels et peinture sur verre. Ils sont aussi encadrés par une équipe de professionnels afin de leur apporter un soutien psychologique, scolaire, artistique et sportif.

15 juin 2011 - L’Association Hadaf des Parents et Amis des Personnes Handicapées Mentales

 

AU FAIT 

Pour une intégration complète des personnes handicapées

Société

 

Le premier colloque de l’Association des parents et amis des personnes handicapées mentales (HADAF) s'est tenu samedi à Rabat, sous le thème “L’intégration: un parcours... ,une vie...”.

Les participants à cette rencontre ont insisté sur l’intégration complète des personnes en situation d’handicap qui représentent 10% de la population nationale.


“Comment voulez-vous qu’une société qui est en cours de démocratisation et d’ouverture n’intègre pas 10% de sa population dans toute la vie économique et sociale, alors que ce sont des personnes qui peuvent produire et apporter une plus value ?”
AMINA MSEFER PRESIDENTE DE L’ASSOCIATION.


De son coté, Youssef Fehry Fassi économiste et psychanalyste a mis en exergue le poids du regard des autres pour le handicapé mental. “ La question du regard que l’on porte, que les autres portent sur les personnes en situation de handicap est essentiel pour le développement et l’épanouissement des sujets, mais aussi essentiel pour leur apprentissage et leur intégration sociale”, a-t-il noté.

 

Des jeunes handicapés mentaux, des parents et des éducateurs du centre HADAF ont apporté des témoignages de leur vécu quotidien. Certains parents ont reconnu avoir beaucoup souffert avant d’accepter l’idée que leurs enfants, différents des autres, ne pouvaient pas poursuivre des études normales. Fréquenter le centre Hadaf, a permis à ces jeunes de s'ouvrir au monde extérieur, de se plier à une certaine discipline et d'avoir des centres d’intérêt et des ambitions, d'après les témoignages.
 

Quelques recommandations


Les principales recommandations émises ont porté sur:

  • la facilitation de l’accès aux jeunes handicapés aux centres de l’OFPPT (Office de la formation professionnelle et de la promotion du Travail)

  • la promulgation d’un code du handicap devant rassembler l’ensemble des textes juridiques y afférent et la création d’une Agence nationale du handicap.

  • Une formation qualifiante et une formation continue devant permettre aux éducateurs employés dans les associations de remplir au mieux le rôle qui leur est dévolu.
     

Le Centre socioprofessionnel HADAF

D’une capacité d’accueil de cent jeunes, le centre créé en 1997 met à la disposition des jeunes handicapés mentaux, à partir de 17 ans, plusieurs ateliers d’activité professionnelle dédiés à l’apprentissage et à l’exercice de métiers (couture, cuisine, jardinage, peinture sur verre, bijoux...) et des ateliers de soutien dans les domaines éducatifs, sportifs, psychologique et d’initiation à l’informatique. Un espace commercial est aussi réservé à la vente directe des produits provenant de ces ateliers.

29 mars 2014 - Journée nationale des personnes en situation de handicap mental

 

AL BAYANE

Exposition-vente en hommage aux personnes handicapées

Actualités


Le 30 mars de chaque année est une date nationale pour rendre hommage aux personnes handicapées. Une occasion pour la société civile et les associations actives au profit de cette composante importante du tissu social national, de sensibiliser et de renforcer les efforts afin de les intégrer et les impliquer dans les secteurs de la société civile.

A cette occasion, l’association des parents et amis des personnes handicapées mentales - «Hadaf» - organise une exposition-vente des produits réalisés par les jeunes personnes en situation de handicap mental.

Et ce le 29 mars 2014 de 10h à 18h au Centre socioprofessionnel Hadaf à Rabat.

Cette exposition, comme l’indique le communiqué de l’association, «sera l’occasion pour tous de constater de visu les capacités aussi bien professionnelles qu’artistiques des jeunes personnes en situation de handicap mental, mais aussi de faire des achats solidaires.» Le public est invité à découvrir les créations de ces jeunes qui ont choisi l’art pour exprimer leurs émotions et leur touche créatrice. Au menu, des objets et des articles qui allient fonctionnalité à esthétique construits à la base de matériaux recyclés, tout en respectant l’environnement.

Il est à noter que selon une enquête nationale faite en 2004 par le Secrétariat d’Etat chargé de la famille, de l’enfance et des personnes handicapées, 5,12% de la population est handicapée, soit 1.530.000,

32% des enfants handicapés sont scolarisés contre 96% d’enfants non handicapés. Sur les 1.530.000 personnes handicapées au Maroc

22,7% sont handicapées mentales, soit 347.200 personnes et les enfants handicapés mentaux sont très peu scolarisés

(il existe 432 classes d’inclusion scolaire (CLIS) sur tout le territoire et 40 établissements spécialisés, gérés par des associations à l’échelle nationale), précise le même communiqué de l’association.

Créée en octobre 1997 et reconnue d’utilité publique en 2002, l’Association des parents et amis des personnes handicapées mentales Hadaf a pour principal objectif l’insertion sociale et professionnel des jeunes personnes en situation de handicap mental dans le milieu ordinaire.

Parmi les réalisations de l’association, le Centre socioprofessionnel Hadaf, qui est le fruit d’une solidarité nationale tant au niveau de la conception que de la réalisation, avec une capacité d’accueil de 100 personnes.

Journée nationale des personnes en situation de handicap mental

18 novembre 2005 - Association Hadaf : Pour l'intégration professionnelle des jeunes handicapés mentaux 

 

LE MATIN > lien vers l'article

Région

Quelque vingt-huit jeunes handicapés mentaux apprennent une profession dans l'Association des parents et amis des personnes handicapées mentales de Rabat. 
Dans l'appartement réservé par l'association des parents et amis des personnes handicapées mentales à Hay Riad, des jeunes handicapés apprennent dans divers ateliers à être autonomes. Leur âge varie entre 18 et 30 ans et sont tous déterminés à aller de l'avant même s'ils sont différents des autres. Bon nombre d'entre eux n'ont jamais fréquenté un centre auparavant.

Leur unique monde était l'espace étroit de leur famille. Pour ce, il est indispensable qu'ils apprennent bon nombre d'activités relatives à la vie quotidienne. Ils discutent ensemble à cœur ouvert de tout ce qui se rapporte autant à leur vie personnelle qu'à l'actualité nationale et internationale. Ils apprennent entre autres le calcul, la communication, des activités artistiques comme la peinture et les travaux manuels. 

Ces jeunes sont avides de savoir et posent diverses questions à leurs éducatrices. «Parfois ils ne trouvent pas des réponses à leurs interrogations au sein de leur famille. Nous essayons dans la mesure du possible de les satisfaire. Quelques-uns s'interrogent pourquoi ils sont handicapés et nous leur expliquons leur situation pour qu'ils l'acceptent », explique une éducatrice. 

Au sein de l'association, les jeunes apprennent à s'entraider entre eux et à se sentir comme des frères et sœurs. Leur comportement change au fur et à mesure que le temps passe car c'est à l'intérieur de cette structure qu'ils se sentent épanouis et apprennent à affronter le monde extérieur. Quelques-uns qui, auparavant, ne pouvaient pas se déplacer sans être accompagnés, prennent, à l'heure actuel le bus, seuls, sans qu'ils se perdent. L'association leur procure, en effet, confiance en eux-même. 

Mais, il faut qu'ils prennent leur formation au sérieux. Pour cela, on est ferme avec eux. « Quand ils se disputent ou disent de gros mots, nous leur demandons de rester chez eux un jour ou deux. C'est la meilleure manière pour qu'ils sentent qu'ils ont commis une bêtise car ils aiment bien l'association ». 

Ainsi, les jeunes apprentis comprennent qu'ils ne peuvent devenir utiles qu'en apprenant un métier. Mais le degré du handicap varie d'une personne à l'autre. Certains ne peuvent pas regagner l'atelier de la cuisine ou de la couture qui nécessitent une attention particulière. Les jeunes participent à des expositions et parviennent à vendre les colliers qu'ils ont eux-mêmes fabriqués. A la fin de l'année, des primes sont attribuées aux élèves en fonction de l'assiduité et de la présence. Ainsi, les jeunes de HADAF se sentent comme une famille. L'association représente leur univers d'épanouissement. S'ils ont à choisir, ils resteront au centre le restant de leur vie. 

Mais un règlement existe. Ceux qui après trois ans ont bien appris un métier doivent s'intégrer dans le monde professionnel externe.

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